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L’ARCEP rend public l’observatoire du marché des télécommunications au Tchad

06/12/2021
De la gauche vers la droite : le Président du Comité d'organisation, le Directeur général de l’ARCEP et le Responsable de la Statistique de l'ARCEP..
Le 2 décembre 2021, l’hôtel Résidence a servi de cadre pour abriter la cérémonie de restitution de l’Observatoire du marché des télécommunications 2020. Laquelle cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre des Postes et de l’Economie numérique, Dr. Idriss Saleh Bachar et la plupart de responsables que renferme le secteur. Trois temps forts ont marqué la cérémonie notamment les allocutions, la restitution de l’observatoire et la conférence de presse du Ministre de tutelle. M. Hassan Daoussa Hassaballah, en sa qualité du président du comité d’organisation a souhaité avec enthousiasme la bienvenue aux invités. Dans son discours de circonstance, le Directeur général, Sadick Bassi Lougouma a fait savoir à l’assistance que par rapport à l’année 2020, le chiffre d’affaires internet qui s’élève à 36,1 milliards de francs CFA, représente désormais près de 24% du chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur des communications électroniques. Le chiffre d’affaires des opérateurs d’infrastructures optiques, quant à lui, a connu une progression de plus de 60%, pour s’établir à 4,5 milliards de francs CFA en 2020. Le Directeur général de l’ARCEP a conclu en disant que le marché des télécommunications qui est composé de trois opérateurs de téléphonie mobile (Airtel, Moov Africa et Salam), deux opérateurs de fibre optique (Sotel Tchad et Sudachad), un opérateur du fixe (Sotel Tchad) et une vingtaine de FAI, contribue fortement à l’économie nationale à travers les impôts, les taxes, les redevances et autres contributions. Vient le tour du présentateur de l’Observatoire, M. Kobobé Onsou qui dans sa présentation a donné plus d’informations sur les segments du marché des télécommunications au Tchad. On peut alors retenir que le secteur des télécommunications a enregistré plus d’un million de nouveaux abonnés suite à une croissance de 13,3% par rapport à l’année 2019, situant le nombre de clients à 8,7millions en 2020. L’augmentation la plus importante est constatée chez les opérateurs de téléphonie mobile Airtel et Moov Africa. Suite à cette croissance, le taux de pénétration de la téléphonie mobile s’est établi à 53,5% en 2020. Dans l’ensemble, 10,0% de la population utilisent les SMS et 14,2% utilisent les services internet en 2020. Le responsable de l’observatoire explique la forte augmentation du nombre d’abonnés du secteur combinée que cela est dû à la mise en œuvre des différentes stratégies chez la plupart des opérateurs et Fournisseurs d’accès internet (FAI). Dans l’ensemble, le chiffre d’affaires du secteur a connu une croissance de 10,5% entre 2019 et 2020 pour s’établir à 151,9 milliards de F CFA. Cette augmentation du chiffre d’affaires du secteur a été possible grâce à la hausse du chiffre d’affaires des segments Voix au niveau du mobile et l’Internet dans son ensemble, respectivement de 3,6% et 33,1%, d’une part, et d’autre part à la hausse du chiffre d’affaires des opérateurs de fibre optique de 60%. L’observatoire a fait remarquer une augmentation remarquable de la capacité de transmission internationale des opérateurs et FAI. La bande passante de l’ensemble des opérateurs a presque doublé en passant de 12,7 Gbps en 2019 à 21,2 Gbps en 2020, alors qu’elle avait déjà été multipliée par trois entre 2018 et 2019. La bande passante internet, quant à elle, est passée de 10,0 Gbps à 16,0 Gbps entre 2019 et 2020. Malgré cette forte augmentation, la capacité de transmission internet par utilisateur reste en deçà du seuil de 256 Kbps par utilisateur préconisé par l’UIT. Après la présentation du rapport de l’observatoire, le Directeur Général d’Airtel et Celui de Moov Africa ont chacun à tour de rôle présenter leurs réseaux, l’évolution des prix des communications électroniques, ainsi que les progrès réalisés. Durant sa présentation, le Directeur Général de Moov Africa a évoqué l’inexistence du réseaux fibre optique dans le BET et le coût exorbitant de la bande passante VSAT qui rend difficile le déploiement de la 3G/4G dans cette zone. Il a également lancé la modernisation de tous les équipements radios de dernière génération au niveau de la ville de N’Djamena en 2021 et le déploiement de la fibre optique pour connecter les sites et les clients FTTH. Moov Africa a investi dans la diversité des sources d’accès à internet à travers deux fibres optiques venant du Cameroun, une fibre optique venant du Soudan et une source satellitaire. Quant au Directeur Général d’Airtel, il a commencé sa présentation par le rappel du contexte de lancement de la 3G en 2014 avec plus de 150 sites, la coupure des réseaux sociaux d’Avril à décembre 2016 et l’introduction du droit d’accises au taux de 18% en 2017 qui a conduit à un réajustement des tarifs de connexion. En 2018, Airtel a lancé le réseau 4G tout en baissant le prix du giga de 12 000 FCFA à 1500 FCFA. La suppression du droit d’accises sur les communications internet en 2020 a conduit Airtel, comme les autres opérateurs, à revoir ses tarifs à la baisse. Des travaux de modernisation du réseau ont été effectués en 2021 et Airtel compte désormais 629 sites en 3G et 204 sites en 4G. A son tour, le Ministre des Postes et de l’Economie numérique intervient pour répondre aux questions des journalistes. Ses réponses ont pu apporter surtout des clarifications sur les aspects à la cherté de la connexion internet au Tchad. Selon le Ministre, les prix de connexion internet du Tchad ne devrait pas être comparés à ceux Cameroun ou du Soudan qui ont un accès facile à la mer mais plutôt à ceux des pays comme le Mali, le Niger ou la Centrafrique qui sont interconnectés au câble sous-marin à travers d’autres pays comme le Tchad. Les prix de connexion internet sont relativement plus élevés car les opérateurs de gros revendent aux opérateurs nationaux et FAI avec une certaine marge et ces derniers revendent à leur tour en ajoutant une marge. Le Ministre a fait savoir qu’en matière d’internet, des progrès considérables ont été réalisé entre 2018 et 2020 et que l’Etat continuera de faire des efforts jusqu’à ce que les tarifs de connexion internet soient à la portée de l’ensemble des tchadiens. Dipombé Payébé
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